Privatisation des parkings à Laval ou l’histoire qui se répète
Fin 1992, André Pinçon et son 1er adjoint Yves Patoux voulaient privatiser l’eau et l’assainissement. Nous y voilà, 18 ans plus tard Guillaume Garot et son adjoint JC. Boyer veulent privatiser les parkings de la ville après les avoir rachetés au-dessus de l’évaluation des domaines.
En effet, à notre grande surprise, Guillaume Garot et sa majorité se sont empressés fin 2008 de racheter le parking Jules Ferry rebaptisé Parking du Théâtre à plus de 3 millions d’€ soit près de 800 000 € au-dessus de l’évaluation des domaines.
Au dernier conseil municipal, une des décisions municipales portait sur le transfert d’un encours de plus de 1,6 millions d’€ du budget principal sur le budget parking. Cette opération nous a étonné et M. Boyer a répondu, comme à son habitude, de manière furtive à notre inquiétude face à ce transfert injustifié faussant les résultats des différents budgets de la ville.
Au mois d’avril nous apprenons dans les journaux et à notre grande surprise que les parkings de la ville vont être privatisés sous prétexte qu’ils ne rapportent pas assez à la ville et que les employés municipaux ne sont pas aptes à assurer leur gestion !
Comment expliquer alors que la ville ait investi autant d’argent dans des parkings qui ne rapporteraient pas ? Etait-ce une des nombreuses mauvaises décisions prises par M. le Maire sur les conseils de son adjoint aux finances ?
Le transfert d’un encours de dette aussi important avait-il pour objectif de « plomber » le budget parking et de le faire apparaître déficitaire pour justifier par la suite cette privatisation ?
Si cette privatisation est votée lors du conseil municipal du 17 mai, cela vaudra une double peine pour les Lavallois qui payeront ainsi deux fois le même service : ils rembourseront les prêts souscrits par la ville pour racheter les parkings et payeront le prix fort le stationnement dans le centre-ville puisque les concessionnaires auront la liberté de tarifs.
Est-ce cela la conception de l’intérêt général et du service public auxquels M. Garot semble d’apparence si attaché ?
Samia Soultani-Vigneron